Présentation de l'éditeur
Les images font l'objet d'une déconsidération permanente et aussi intense que leur prolifération polymorphe. C'est une vieille affaire de l'Occident : méfiance pour les apparences, les reflets, les " idoles ", le " spectacle " et l'" illustration ", confiance dans le logos, le verbe, le sérieux du sens contre le brillant du chromo ou le plasma de l'écran. Mais cette rage iconoclaste, qu'affectionnent ou qu'affectent souvent les " intellectuels ", a son secret revers iconodoule. Car, avec la superficialité de l'image, on dénonce aussi son pouvoir abusif : belle contradiction qu'on enjambe avec insouciance. D'où l'image tire-t-elle la puissance que sa surface irradie ? D'un fond inimaginable : de ce fond d'absence à jamais retirée dont l'imago des morts romains formait la présence imposante et vénérable. Toujours, du fond des images, la mort nous dévisage ; la mort, c'est-à-dire notre immortalité. Cela nous dévisage, sans voir nul visage et, nous dévisageant, ouvre nos yeux sur ce que les images ne cessent d'imager, ou d'imaginer en un sens éblouissant : " ressemblance qui n'a rien à
quoi ressembler " (Maurice Blanchot) - ou bien ressemblance du très distinctement et absolument dissemblable de tout.
Quatrième de couverture
Les images font l'objet d'une déconsidération permanente et aussi intense que leur prolifération polymorphe. C'est une vieille affaire de l'Occident : méfiance pour les apparences, les reflets, les « idoles », le « spectacle » et l'« illustration », confiance dans le logos, le verbe, le sérieux du sens contre le brillant du chromo ou le plasma de l'écran. Mais cette rage iconoclaste, qu'affectionnent ou qu'affectent souvent les « intellectuels », a son secret revers iconodoule. Car, avec la superficialité de l'image, on dénonce aussi son pouvoir abusif : belle contradiction qu'on enjambe avec insouciance. D'où l'image tire-t-elle la puissance que sa surface irradie ? D'un fond inimaginable : de ce fond d'absence à jamais retirée dont l'imago des morts romains formait la présence imposante et vénérable. Toujours, du fond des images, la mort nous dévisage ; la mort, c'est-à-dire notre immortalité.
Cela nous dévisage, sans voir nul visage et, nous dévisageant, ouvre nos yeux sur ce que les images ne cessent d'imager, ou d'imaginer en un sens éblouissant: « ressemblance qui n'a rien à quoi ressembler » (Maurice Blanchot) - ou bien ressemblance du très distinctement et absolument dissemblable de tout.
本站所有內容均為互聯網搜索引擎提供的公開搜索信息,本站不存儲任何數據與內容,任何內容與數據均與本站無關,如有需要請聯繫相關搜索引擎包括但不限於百度,google,bing,sogou 等
© 2025 onlinetoolsland.com All Rights Reserved. 本本书屋 版权所有