Que l'éphémère soit devenu une dimension de l'existence humaine à l'époque de la mondialisation, tel est le point de départ de cette esthétique qui prendra l'art comme symptôme et révélateur d'un temps passage et devenir. Car, depuis les Vanités du XVIIe siècle jusqu'au moderne d'un Manet ou d'un Monet, l'éphémère est comme la face cachée de l'art. Une face cachée à interpréter, qui devient explicite avec l'apparition d'un art éphémère (installations, in situ) dans les années 1960. Toutefois, c'est bien avec la culture des flux contemporaine que cette conscience d'un temps fragile et nomade prend toute sa portée, modifiant les conditions de l'image, du paysage comme de l'urbain. Entre l'Europe et l'Asie, où le transitoire et l'" impermanence " sont des notions positives, elle donne naissance à des transparences et à des légèretés propres à l'art et à l'architecture. Avec ses images-flux, ses scénarii urbains et interculturels, ses hybrides et ses artifices, le temps éphémère modifie notre relation au monde et engendre une nouvelle esthétique, celle des fluidités. Aussi, si tout éphémère se joue entre la présence et l'absence, la vie et la mort, le " il y a " et le " il n'y a pas ", ou " il n'y a plus ", l'esthétique est inséparable d'une éthique, voire d'une politique. Dans ce monde en processus, l'art ouvrirait-il à une nouvelle sagesse du temps, dans une immanence au-delà de toute mélancolie
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