Parenthèse dans l’œuvre de Grisham. Rompant avec le roman à suspense, il nous livre une petite comédie de Noël digne des meilleurs moments du cinéma hollywoodien. L’écriture est vive, les renversements de situations culottés et les personnages hauts en couleur.

Avec une évidente bonne humeur, John Grisham a concocté une délicieuse histoire où un événement apparemment anodin provoque une série de catastrophes toutes plus absurdes les unes que les autres. Jusqu’à l’apothéose finale.

Un couple d’Américains décide de ne pas fêter Noël et de s’offrir à la place une croisière aux Caraïbes. Ils n’imaginent pas à quel point cette décision va déchaîner les passions. L’affaire frôle le drame, avant de tourner à la comédie.

Lorsque leur entourage apprend qu’ils ne vont pas fêter Noël – pas de sapin, pas de réveillon, pas de carte de voeux, pas d’achats stupides aux bonnes oeuvres, pas de fête au bureau, pas de décorations dans le jardin et sur la maison, etc. –, Luther et Nora se voient soudain en butte aux insultes, au harcèlement, et aux attaques en tous genres. La situation pourrait virer au drame si un événement imprévu ne venait rompre le cercle de la colère.

Drôle, incisive, percutante, l’histoire est aussi une jubilatoire satire de l’American Way of Life.

Devant la justesse des situations et la très subtile ironie, il est difficile de ne pas imaginer que Grisham a connu des attaques semblables à celles que subissent ses héros, Luther et Nora.